Impact cyberattaque
Cyber

Publié le

Par Sylvain Melchior

Cartographier son SI pour renforcer sa cybersécurité : un réflexe indispensable

Un risque cyber protéiforme, de plus en plus présent

La cybersécurité n’est plus un sujet purement technique ou réservé aux grandes entreprises. Le risque est désormais généralisé et peut venir de tous les fronts :

  • Une erreur humaine (phishing, mauvaise manipulation) ;
  • Une faille applicative ou infrastructurelle ;
  • Une intrusion physique dans les locaux ;
  • Une attaque indirecte via un fournisseur ou un prestataire.

Dans ce contexte, la question n’est plus si vous serez attaqué, mais quand. Se préparer, c’est gagner en résilience, en réactivité, et limiter l’impact sur les activités critiques.

La cartographie du SI et de l’organisation : un socle de compréhension

La cartographie d’un système d’information ne se limite plus à un simple inventaire d’applications ou de serveurs. Elle vise à offrir une vue d’ensemble dynamique des actifs numériques (applications, flux, infrastructures), mais aussi des équipes, rôles, processus et responsabilités associées.

Cette vision intégrée est essentielle pour comprendre les dépendances entre métier et IT, anticiper les risques, et documenter son patrimoine numérique avec précision.

Avant l’attaque : prévention et maîtrise du risque

En phase de prévention, une cartographie à jour permet de :

  • Identifier les actifs critiques, les points d’obsolescence ou de vulnérabilité ;
  • Réduire la surface d’attaque, en repérant les redondances ou les flux non sécurisés ;
  • Prioriser les actions de sécurisation, notamment autour des composants sensibles ;
  • Structurer son plan de continuité (PCA) et sa stratégie de remédiation.

Elle est aussi un levier de rationalisation du SI : moins de composants superflus, mieux maîtrisés, et donc plus résilients.

Pendant l’attaque : piloter la crise en temps réel

Lorsqu’une attaque survient, chaque minute compte. La cartographie joue alors un rôle décisif pour :

  • Visualiser rapidement les interconnexions entre les systèmes et circuits de données ;
  • Isoler les composants compromis et limiter la propagation ;
  • Identifier les directions métiers impactées, les flux sensibles à alerter, les personnes à prévenir.

C’est aussi un outil de communication de crise entre la DSI, le RSSI, la direction générale, les métiers, l'ANSSI et les partenaires. Elle permet de produire des supports visuels compréhensibles, même par des profils non techniques.

Après l’attaque : reconstruire et renforcer

Une fois la crise passée, la cartographie permet de :

  • Piloter le plan de reprise (PRA) en s’appuyant sur les dépendances critiques ;
  • Documenter les causes de l’incident, pour tirer un vrai retour d’expérience (REX) ;
  • Mettre en place un plan d’amélioration formalisé ;
  • Préserver et structurer la mémoire organisationnelle, utile en cas de départ d’experts ou d’arrivée de nouveaux talents.

Elle devient ainsi un outil clé de résilience collective.

Un outil central pour répondre aux exigences réglementaires

Au-delà des enjeux techniques, la cartographie du SI est désormais un prérequis réglementaire pour de nombreuses organisations :

  • NIS2 : impose une connaissance précise des actifs critiques et des dépendances ;
  • DORA : requiert une vision consolidée des risques IT dans le secteur financier ;
  • RGPD, ISO 27001 : exigent une documentation claire des flux de données et des traitements.

Dans tous ces cas, une cartographie rigoureuse permet de produire les livrables attendus, de réussir ses audits, et de démontrer une gouvernance IT mature.

Chez Boldo, nous pensons que la cartographie de votre SI ne doit pas être un effort ponctuel, mais un réflexe quotidien.

Notre plateforme vous permet de :

  • Modéliser en quelques clics vos applications, équipes, processus et flux ;
  • Visualiser dynamiquement les interdépendances techniques et métiers ;
  • Collaborer efficacement, même en période de crise ;
  • Préparer vos audits et démontrer votre conformité avec clarté.